Histoirettes perdues

La Fée Noire Sexe : Age : 34

C'est une bien triste journée aujourd'hui... Il pleut...
Je ne sais pas quoi faire, il doit être environ vingt-trois heures. Je ne sais jamais l'heure exacte, je n'ai pas de sablier. La pluie tombe sans cesse sur la maison, je l'entends s'abattre sur le toit. Attirée par ce son insaisissable mais pourtant si suave, je fixe le plafond, couchée sur mon lit rapiécé. Les charpentiers de la cité sombre ne sont pas les meilleurs, mais leurs bois sont agréable à regarder.

Je ne sais pas quoi faire...

Les bougies de chaque côté du lit crépitent, vacillent parfois. La lumière qu'elles dégagent est envoutante, pouvant faire croire qu'une jolie petite Eniripsa danse au milieu des flammes. Bercée par le bruit du feu proche de moi, je me laisse aller, j'imagine de magnifiques Tifoux, s'amusant et rigolant, sans se soucier de la chaleur du brasier.

Faire un tour au donjon Canidés ?

Un assourdissant coup de tonnerre met fin aux chants nébuleux de la pluie et des flammes. Tel une mama Bwork sur ses petits, il semble calmer d'un simple cri tout le raffut des autres éléments, simples sujets du céleste roi lumineux. Petit à petit, les sons reviennent à la normal, narguant subtilement le prince des nuages. Je souris doucement. La pluie et les flammèches se veulent plus narquois que bien des hommes.

Non personne ne semble être présent pour faire quoi que ce soit...

Doucement je me lève. J'explore cette pièce que je pensais si bien connaitre. Je redécouvre petit à petit cette maison. Je regarde cette vielle commode, j'aperçois même quelques toutes petites Araknes. un des gonds d'une porte est cassé, laissant le meuble bailler tout son ennui, déversant tout son vide dans la pièce, la rendant triste, encore plus qu'elle ne semblait pouvoir l'être. la grosse armoire semble comme ce gigantesque Chêne mou, complètement avachi et parcouru par tout ces petits intrus, en se ressassant le bon vieux temps, ou son bois était encore si dur et ferme, quand il était fière de tenir bien droit...

Je descends prudemment par l'échelle, dont les vieux craquement rappellent le bruit d'un abraknyde vaincu. Une fois en bas je parcours la pièce, cherchant de nouvelles choses à découvrir. Mon regard finit par se figer par cette grande étagère contenant un peu de tout, mais surtout de rien. Une petit poupée de Sadida me contemple, son éternel sourire figé à mon intention, comme si son créateur ne voulait jamais voir ses poupées tristes. Elle me fixe, de ses yeux morts, les bras flottants, répondant au moindre courant d'air. Quelques armes jalouses essayent en vain de luire, voulant attirer mon attention.

Je traverse la pièce, marchant sur ce si doux et si macabre tapis. D'un geste bref, j'ouvre la porte qui n'attendait que ce moment, n'opposant aucune résistance. Au
pas de ma porte je contemple le ciel gris, déversant ses larmes sans répit et crachant ses éclairs de colère. je reste là, à regarder tout ça, à rêver...

Oui, c'est une bien triste journée aujourd'hui... Il pleut...

Leena, maison brâkmaroise, Jouiller 639.

Mansot unijambiste Sexe :

J'aime énormément ce style d'écriture qui me fait beaucoup penser aux nouvelles qui me plaisent, où la description nous fait attendre à de grande chose alors qu'au final, nous voyons simplement la vision de ton personnage lorsqu'il pleut!

Oui je suis fan! C'est pourtant dur de me faire réellement apprécier un texte d'autrui! I love you